1. Gérard MICHON, élu sortant 2. Marie-Carole DE LA CRUZ, élue sortante 3. Karim SAHLI 4. Valérie SWANSON-PARMENTIER 5. Christian PARIS 6. Sophie GAYOT 7. David BISMUTH 8. Mehrnoush KHANI 9. François MARIN 10. Janine BOBIN 11. Jacques PALMIERI |
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Qui sont ces onze candidats?1. Gérard Michon. Ingénieur (élu sortant). | ||
2. Marie-Carole De La Cruz.
Agent immobilier et conseiller financier (élue sortante). | ||
3. Karim Sahli. Graphiste. | ||
4. Valérie Swanson Parmentier. Professeur et traductrice. | ||
5. Christian Paris. Entrepreneur et consultant. | ||
6. Sophie Gayot. Critique gastronomique. | ||
7. David Bismuth. Avocat. | ||
8. Mehrnoush Khani. Juriste. | ||
9. François Marin. Pilote de ligne. | ||
10. Janine Bobin. | ||
11. Jacques Palmieri. | ||
Portraits 1, 2, & 3 par Karim Sahli. |
Pourquoi "loin des étiquettes politiques"?
Ceci est une élection bien particulière, dont l'enjeu n'a pas grand' chose à voir avec l'échiquier politique des partis traditionnels, anciens ou nouveaux. Historiquement, sur les grands dossiers concernant les Français de l'étranger, tous les élus des Français de l'étranger faisaient, le plus souvent, front commun. Le véritable adversaire était l'incompréhension des Français de France, Tant l'opinion publique et l'Administration que des parlementaires dont la plupart n'ont jamais été à l'étranger qu'en touristes. (Heureusement, ceci ne les rend pas les meilleurs d'entre eux imperméables à nos doléances.)
Récemment, on a malheureusement vu des parlementaires supposés représenter les Français de l'étranger s'activer contre le camp de leur mandants pour se plier aux consignes des partis. Les exemples se suivent et se ressemblent. De plus en plus, les Français établis hors de France sont allègrement exclus de la communauté nationale. Il faut que cette tendance cesse.
Les Français de l'étranger sont des Français à part entière.
C'est bien là l'enjeu principal: Faire en sorte que les citoyens Français établis hors de France soient traités de manière équitable par rapport aux Français restés en France, sans creuser non plus la différence entre les Français en Europe et les Français hors d'Europe. Le principe est simple est juste. Honte à ceux qui en font fi.
Un exemple de discrimination basé sur l'incompétence ou le cynisme:
Il n'y a pas si longtemps, la France avait été condamnée (à juste titre) pour avoir fait supporter à ses resortissants expatriés des prélèvements sociaux importants correspondant à des prestations dont ils sont exclus. La France a réagi malhonnêtement en débaptisant lesdites charges sociales pour en faire des impôts accrus. Les Français d'Europe n'étant plus assujetis à ces charges sociales, par décision de justice, n'ont donc subi qu'une "simple" augmentation d'impôts (substantielle). Les Français hors d'Europe ont subi la même augmentation mais continuent à payer des charges sociales pourtant déterminées illégales. Double peine qui a conduit à augmenter de près de 100% la pression fiscale sur les Français hors d'Europe (au prétexte fallacieux qu'une cours europénne n'a pas à dire à la France qu'elle maltraite ses ressortissants si ceux ci ne résident pas en Europe).
Certes, si vous n'avez pas de revenus d'origine Française (e.g., retraites ou revenus immobiliers) ceci ne vous concerne pas directement. Est-ce une raison pour détourner le regard? Les hommes doivent-ils être insensibles aux injustices faites aux femmes? Si nous laissons la gestion politique devenir immorale de façon aussi éhontée, rien ne peut plus protéger aucun d'entre nous. Ne suivons pas cet ancien député (il mériterait l'oubli) qui avait osé dire: "Vous avez juridiquement tort, parce que vous êtes politiquement minoritaires." Les Français de l'étranger seront toujours politiquement minoritaires. C'est ainsi. Nous sommes parfois déphasés avec ce qui se passe en France. C'est inévitable. Nous ne sommes pas soumis au même bain médiatique que le reste de la France, ce qui n'est pas nécessairement un mal. (Ainsi, une partie de l'âme de la France réside à l'étranger, en dehors des modes.)
La nécéssaire refonte en profondeur des aides à la scolarisation française.
En bref : C'est au Ministère de l'Education Nationale (MEN) que revient la responsabilité de l'éducation des jeunes français. C'est de son seul budget que doivent provenir les fonds consacrés à l'éducation des jeunes Français dans des établissement homologués par le MEN à l'étranger. Les consulats ne devraient que vérifier lesdites inscriptions scolaires. Après péréquation géographique, chaque établissement recevrait une dotation globale proportionnelle aux nombres de Français qu'il scolarise, en répartissant les frais résiduels qui seraient diminués par l'accroissement du nombre d'élèves par classe.
On a donné à ces aides le doux nom de bourses scolaires, ce qui est une forme de tromperie puisque ça n'a rien à voir avec l'aide sociale du même nom octroyée en France aux élèves nécéssiteux. A l'étranger, il s'agit seulement d'éponger une partie des frais d'écolage à la charge des familles (concept abandonné en France depuis l'époque de Jules Ferry).
Dans notre circonscription, seulement 6% des Français d'âge scolaire sont scolarisés dans un établissement homologué par le Ministère de l'éducation nationale (MEN). C'est parfois un choix des parents, c'est parfois pour des raisons d'éloignement géographique. Ça ne devrait jamais être le cas pour des raisons financières. Une partie du coût trop élevé (par élève) vient du fait que beaucoup de classes sont trop peu nombreuses (ce qui n'est pas bon non plus pour le développement social des enfants). Réciproquement, plus les coûts sont élèvés, moins les élèves sont nombreux. Il faut briser cette spirale infernale. C'est possible:
Le bon sens voudrait qu'on en revienne à l'arithmétique élémentaire: Chaque enfant français qui suit une scolarité française à l'étranger est une charge de moins pour le Ministère de l'èducation nationale (MEN). Le MEN ne devrait ni faire cette économie ni abandonner la responsabilité correspondante à une agence (l'AEFE) du Ministère des affaires étrangères (MAE). Sa juste tutelle étant ainsi rétablie, le MEN devrait débourser chaque année quasiment la même somme pour chaque élève français qui suit un de ses programmes. En France ou à l'étranger. (Le coût moyen par élève est évidemment égal au budget total du MEN divisé par le nombre d'élèves ainsi scolarisés.)
Pour déterminer l'enveloppe globale que l'Etat doit consacrer à la scolarisation de nos enfants dans les établissements qu'il homologue à l'étranger, l'équité de la méthode ci-dessus est incontestable. Même s'il y a ensuite une péréquation supplémentaire à faire pour tenir compte des grandes différences économiques locales (un élève à Madagascar coûte moins cher qu'un élève à Los Angeles).
Les établissements homologués recevraient ainsi une somme prévisible pour chaque élève français qu'ils scolarisent. A charge pour eux de gérer au mieux leur recrutement et d'octroyer des aides financières aux familles qui en font la demande (ce qu'ils font déjà pour les familles non-françaises). Ceci sans la foultitude de rigidités iniques du système actuel, issue de trente ans de dérive. Pour le plus grand bien des familles et des établissements, il est temps que l'AEFE disparaisse pour laisser la place à un véritable rectorat des Français de l'étranger sous la seule tutelle du MEN.
Le cadeau empoisonné fait aux Français de l'étranger.
La France avait donné l'exemple, en 1948, en donnant à ses ressortissants expatriés une représentation politique qui n'a cessé de s'améliorer (au moins jusqu'en 2014). Le cadeau empoisonné donné aux élus locaux des Français de l'étranger a été de faire d'eux le collège électoral d'un nombre limité de sénateurs capables d'introduire dans la législation Française des mesures spécifiques adaptées aux Français de l'étranger. Avec plus ou moins de bonheur. Il y en a d'abord eu 3, puis 6, puis 9, puis 12, auxquels se sont ajoutés (en 2012) 11 députés des Français de l'étranger. Ceci aurait du être une bonne chose, mais l'importance de cette représentation nationale est devenue telle que les appareils politiques l'ont vu comme l'enjeu principal des élections françaises à l'étranger, qui se trouvent ainsi peu à peu vidées de leur indispensable substance.
Dans ce cadre, le réseau apolitique tissé mondialement par l'ASFE est salutaire et nous sommes fier(e)s de pouvoir voler sous sa bannière dans ces élections, sans demander ni aux candidats de notre liste ni à celles et ceux qui les soutiennent de renoncer à aucun autre engagement particulier. Libérés de toute entrave, nous vous demandons simplement votre confiance pour défendre et protéger vos droits dans les six prochaines années.
Cette Liste est soutenue par l'Alliance Solidaire des Français de l'Etranger (ASFE).
Une organisation sans couleur politique exclusivement dédiée
aux Français établis hors de France.