Les chantiers de Gerard Michon 
 Legislatives 2012: Francais des Etats-Unis et du Canada
Gérard Michon, photographié par Hugues Vassal, fondateur de l'Agence Gamma  (21 novembre 2011).
 

Les autres candidats...

Question posée aux candidats par l'entremise de France-Amérique

En quoi votre candidature se distingue t-elle de celle de vos concurrents ?

André, 50 ans  (New-York)

 
 

Réponse de Gérard Michon :

Sans pouvoir détailler ce qu’ont publié les autres candidats, il est clair qu’il m’est plus facile d’éviter les diverses erreurs grossières que certains commettent.

J’ai passé presque un tiers de ma vie (plus de 17 ans) en tant qu’élu local au service des Français d’Amérique du Nord.

Je ne m’amuse donc ni à «proposer» ce qui existe déjà depuis longtemps ni à inventer des besoins imaginaires en période électorale.

Il y a suffisamment de vrais problèmes à résoudre, en ce qui concerne aussi bien les sujets à la mode que d’obscures questions susceptibles d’empoisonner le quotidien de nos compatriotes (voire de transformer leur vie en véritable tragédie).

 
 

Les apprentis sorciers.  Exemple d'erreur :

Ce matin  (29 mars 2012)  quelques heures seulement après l'envoi à France-Amérique de la réponse ci-dessus, le plus médiatisé de mes concurrents venait apporter de l'eau à ce triste moulin en faisant une déclaration particulièrement irresponsable:

«Au lycée français de New York cette année, il y a douze places disponibles en première année de maternelle et plus de 250 demandes d'inscriptions.  [...]  On a pris le fils de Donald Trump, la fille de Madonna et les enfants d'Angelina Jolie.  Je trouve cela inacceptable.  Si je suis élu, ils pourront se trouver une autre école.»

Sans mettre en doute les chiffres cités, même si cette déclaration démagogique pouvait être mise à exécution par un député  (tel n'est pas le cas)  elle ne résoudrait pratiquement rien pour les familles des 250 enfants de la liste d'attente  (qui sont d'ailleurs loins d'être tous français).

Le vrai problème est qu'il y a si peu de place dans les maternelles françaises à New-York, ce qui conduit à des solutions palliatives difficiles.  Ce à quoi doit, au contraire, oeuvrer un député, c'est de permettre l'ouverture de nouvelles classes ou de nouvelles écoles et de veiller à leur financement correct, dans un difficile contexte de compétition avec d'autres responsabilités de l'Etat.

Il n'est pas dans les attributions d'un député de gérer les listes d'attentes  (sauf dans les conditions évoquées ci-après, que M. Balkany ne semble pas connaître).  La présence d'élèves non-français dans les classes françaises de l'étranger est le moteur indispensable qui permet à nos écoles d'exister.

Ce que M. Balkany aurait du savoir c'est que, historiquement (à partir de 1921) les établissements scolaires français ont été rendus possibles par la volonté des "élites" du pays d'accueil  (en commençant par la jeune Union Soviétique, si ma mémoire est bonne)  qui voulaient donner à leurs enfants une éducation française parce que la réputation en était excellente.  Une fois les établissements scolaires ainsi créés à l'étranger, les communautés françaises expatriées ont pu largement en bénéficier.  Encore de nos jours, la plupart de nos établissements pourraient mettre la clé sous la porte s'ils n'accueillaient pas les élèves du pays d'accueil  (ou les étrangers de pays tiers).  C'est ainsi.

Après que la déclaration citée ci-dessus ait créé un tollé médiatique général, M. Balkany croit bien faire en corrigeant par un communiqué de presse qui dit, entre autres:

Julien BALKANY considère en effet que l’ouverture du réseau scolaire français à tous les élèves participe au rayonnement de la langue et de la culture française et est naturellement une chance pour les établissements français d’Amérique du nord.  Toutefois, Julien BALKANY considère que cette ouverture ne doit pas devenir un handicap pour les ressortissants français en les empêchant d’accéder à un enseignement de qualité dans leur langue maternelle.

C’est pourquoi il considère qu’en cas de saturation des classes et d’impossibilité d’ouvrir des classes supplémentaires, et uniquement dans ce cas précis, priorité devrait être accordée dans ces établissements scolaires aux ressortissants français.

M. Balkany ignore sans doute que tel est déjà le cas en pratique et qu'il n'est guère possible de faire beaucoup mieux sans risquer une dangeureuse infraction avec les lois américaines, sur lesquelles le Législateur français n'a pas prise.

C'est dans ce sens qu'oeuvrent depuis très longtemps nos services culturels dans leurs relations avec les établissements qui souhaitent maintenir de bonnes relations avec le reste du système éducatif français.  Chaque fois que tel n'est pas le cas, il faut rappeler gentiment nos diplomates à l'ordre.  C'est une des tâches informelles des élus de l'AFE que tout futur député digne de ce nom devra aussi faire sienne, avec leur aide.

Les mesures contraignantes que semblent prôner M. Balkany pourraient mettre en danger ce fragile équilibre basé sur la bonne volonté et le bon sens, voire le détruire entièrement  (si un juge local devait un jour décider qu'un recrutement préférentiel basé sur la nationalité est en contravention directe avec les lois du pays).  Apprenti sorcier.

 

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